jeudi 4 novembre 2021

D comme Décès

Dans un arbre généalogique, il y a des constantes. Tout individu naît, puis meurt. Le temps qui s'écoule entre ces deux moments est plus ou moins long. Ces deux instants sont enregistrés administrativement par l'état civil. Aujourd'hui, on va s'intéresser à l'acte de décès.
Eléonore a commencé la généalogie avant 10 ans. Elle était motivée et très consciencieuse. Elle voulait bien noter des noms, des dates de naissance, mais jamais les décès. Je lui ai pourtant conseillé de voir les actes de décès autrement que comme l'enregistrement d'une fin définitive. Pourtant je lui ai expliqué qu'un être ne meurt vraiment que le jour où plus personne ne pense à lui. Mais sa volonté d'enfant, c'était de ne pas noter les dates de décès. A quoi bon insister ? 

De mon point de vue, les actes de décès sont justement un lien entre le défunt et le reste de l'humanité. Le lien entre lui et le(s) déclarant(s), sa filiation quand elle est connue (depuis 1823), son état matrimonial quand il était marié ou veuf. On trouve aussi des témoins (avant 1924).
Bien sûr que l'acte de décès n'est pas anodin, humainement, émotionnellement. Depuis ses débuts en généalogie, Eléonore a été confrontée au décès de plusieurs membres de la famille et sait maintenant que ça compte pour ceux qui restent. 
La généalogie permet aussi de se rapprocher des défunts, qu'on les ait connus ou non. Cela permet de savoir où ils ont fini leur vie, qui les a entourés, parfois cela permet aussi de découvrir une partie de sa famille.
Quand il s'agit d'un enfant, cela peut aussi donner des indications sur la vie de ses parents, tout comme on peut imaginer que ça conditionne aussi celle de la fratrie quand il y en a une.

A l'inverse, quand il manque l'acte de décès, car je trouve que c'est le plus compliqué à trouver des deux actes que l'administration produit immanquablement, il manque un pan de l'histoire de l'individu. C'est comme si on ne pouvait pas raconter la fin de l'histoire. On ne connaît pas l'âge au décès, ni le lieu, ni le(s) déclarant(s), ni rien.

En revanche, ce qu'aucun acte ne précise, c'est la cause du décès. Pour la connaître, il faut trouver une autre source. A moins que le défunt soit mort à la guerre. 



1 commentaire:

Thomas a dit…

Très bel article, qui nous fait réfléchir sur l'importance (autre que purement généalogique) de ces actes de décès. Et une belle écriture, en plus :)